Un jeune homme dans une chambre, quelque part en Angleterre. Sur l’écran d’un ordinateur, des images des quatre coins du monde. On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, à travers des textos, des chats, des conversations téléphoniques, l’interrogatoire d’un office d’immigration. C’est le voyage de Shahin, un jeune Iranien qui fuit seul son pays. Film en français, farsi et anglais sous-titré français.

Film soutenu par la commission de sélection d'images en bibliothèques :

Ni ailleurs, ni partout, mais précisément maintenant et ici, en Europe, où un jeune Iranien qui a vécu l’enfer de la migration clandestine tente de reprendre goût à la vie. Son rêve, c’est de faire venir sa mère en Angleterre et de se promener sur la plage avec elle : « Qui saura alors que j’ai été un réfugié ? » L’écran recrache les images captées par des webcams anonymes ou diffusées dans les tréfonds de la toile, construisant pixel par pixel un cadre tantôt sombre et impressionniste, tantôt net et lumineux, qui accompagne le récit et apprivoise si bien le regard qu’une relation proche de la fascination finit par s’installer. Alors, tout comme les réalisatrices qui ont un jour croisé la route de Shahin, en Grèce, les spectateurs ont envie de s’arrêter, d’écouter, de comprendre. En faisant le choix d’une approche sensible et artistique, Vivianne Perelmuter et Isabelle Ingold mettent au premier plan la relation humaine. L’essentiel, en somme.

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