Depuis plus d’un siècle, le cinéma transforme notre manière de voir le monde. Nous voyons "travelling", "panoramique", "zoom", "gros plan". C’est notre "regard-caméra", formé par notre exposition durable au cinéma et à ses images. Mais la caméra n’est pas un œil. C’est une machine. De tous les arts, le cinéma est celui qui dépend le plus de son appareillage technique : cent vingt ans d’un foisonnement d’inventions nées de l’imagination des ingénieurs et des désirs des cinéastes, d’aventures industrielles et de paris économiques, de bricolages et de rêves. En remontant là où le cinéma se fabrique, où l’intuition créatrice est inextricablement liée à la solution technique, on découvre la face cachée de ces images qui nous fascinent et le plaisir de les aimer encore et autrement.

Film soutenu par la commission de sélection d'images en bibliothèques :

Ce documentaire du prolifique Stan Neumann montre avec brio l’évolution conjuguée de la technique et du langage cinématographique durant 120 ans. Cette synthèse brillante, entre industrie et création, arrive à un moment où une page de cette histoire se tourne avec la disparition des techniques liées à l’utilisation de la pellicule. Le ton de ce film se teinte alors d’une nostalgie qu’accompagne la voix off de Denis Podalydès. En outre, les extraits de films sélectionnés, pour cette démonstration de la corrélation entre art et technique, énumèrent quelques-unes des grandes figures de cet art du mouvement telles que Buster Keaton, Orson Welles. Cet hommage au cinéma se clôt sur une note pessimiste qui, après le constat de la disparition du patrimoine technique, annonce avec l’arrivée de la réalité virtuelle, la fin d’un processus de réception particulier qui a marqué des générations de spectateurs.





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