Née le 7 juin 1901, à Grenoble, elle y mourut à l’âge de 40 ans après une vie brève, mais d’une rare intensité créatrice. Une passion pour la peinture qui lui vint de la maison voisine de la sienne, à Corenc, où l’artiste Jules Flandrin séjourne régulièrement, elle entre aux Arts Décoratifs de Grenoble avec Louise Morel pour professeur.

En 1921, elle découvre Paris qui la fascine et où elle rencontre les plus grands, elle abandonne très vite l’huile pour le pastel grâce auquel elle met en pratique la théorie de la couleur pure, c’est une peinture intuitive qui ne supporte ni retouche ni tricherie.

Tantôt sur les quais de la Seine, tantôt perchée sur un tabouret dans une boîte de nuit, elle saisit l’essentiel des silhouettes qui l’entourent : musiciens de jazz, danseuses du Moulin Rouge, clients, tout est sujet à peindre et recréer cette ambiance des « années folles ».

En 1931, elle épouse Jules Flandrin , dont elle aura un fils « Jules », et s’installe à Grenoble tout en se rendant régulièrement à Paris pour exposer dans les grandes galeries et aux divers salons.

Au cours de ses dix dernières années, ses œuvres prennent de plus en plus de force et de vigueur : elle peint sans relâche, des nuits entières, tout particulièrement ses natures mortes, improvisées : elle se rend compte, en effet, que la vie lui échappe et elle éprouve le besoin impérieux de créer, avant de disparaître, en 1941.

"La voilà donc fixée pour toujours, la charmante, la turbulente petite fauvette dauphinoise, promeneuse invétérée de ce Paris qu'elle aimait tant ! Le sourire aux lèvres, elle est passée dans le cortège de la peinture française toute vibrante de sa brève chanson colorée d'oiselle vagabonde..." Andry-Farcy  (15 Mars 1941).

Film réalisé grâce au concours de l'Association "Autour de Jules Flandrin et Henriette Deloras".

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