Les Alliés, débarqués le 15 août en Provence, entre Cavalaire et Fréjus, progressent plus vite que prévu. Les plans initiaux prévoient, la prise Marseille à J + 40 et Grenoble à J + 90. L'avance américaine surprend tout le monde par sa rapidité, due en partie aux actions de la Résistance qui entretiennent un climat d'insécurité chez l'occupant.

Le 21 août au soir, la compagnie "K" du 3ème bataillon, du 143ème régiment, de la 36ème division d'infanterie américaine, commandée par le lieutenant-colonel Théodore Andrews arrive à Vif.

Pendant ce temps à Grenoble, le général allemand Pflaum, commandant la 157ème division, se résout à une évacuation éclair de la ville, peu avant minuit,  direction l'Italie par le Val de Suse pour rejoindre Bussoleno, non sans avoir dynamité les ponts sur le Drac, pensant ainsi ralentir la progression des troupes américaines.

Ce matin du 22 août, le calme étant revenu, Georges Bois-Sapin, commandant les sections de réserve du secteur I de l'AS (Armée secrète), se rend à Saint-Martin-d'Hères, pour rendre compte de la situation aux membres du CDLN (Comité départemental de libération nationale), les hommes de Bois-Sapin sont chargés d'occuper les bâtiments administratifs et militaires, l'usine à gaz et tout ce qui permet de normaliser la vie quotidienne.

Alain le Ray, commandant les FFI (Forces françaises de l'intérieur), s'installe à l'Hôtel de la division, Frédéric Lafleur à la Mairie, vers dix-sept heures, Albert Reynier, préfet de la Libération, prend possession de son poste à la Préfecture.

Vers 13h00, les américains font leur entrée dans à Grenoble, il s'agit de la compagnie "K" qui arrive de Vif, la caméra de Mr Reymond les filme devant l'ancienne gare, accueillis par les habitants, ou remontant en convoi de blindés le cours Jean Jaurès en direction de la Bastille.

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