Le désir
Que faire de nos désirs ? 1/4
La discipline du désir selon les Stoïciens.
Par Thomas Vidart, professeur de philosophie.
« Malheur à qui
n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu'il possède.
On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on
n'est heureux qu'avant d'être heureux » écrivait Rousseau dans La
Nouvelle Héloïse. Le désir est cet élan qui nous fait espérer, cette
force qui nous porte à la vie mais il est aussi l’expression d’un manque
fondamental que rien ne semble pouvoir combler parce qu’il ne s’épuise
pas dans la possession de choses, mais traduit un manque d’être. La
sagesse antique visait à nous apprendre à faire un bon usage de nos
désirs. Faut-il laisser libre cours à nos désirs ou chercher à les
maîtriser ? Le problème est que nous désirons trop ou mal et c’est le
mauvais usage que l’homme fait de ses désirs qui fait son malheur.
Comment affirmer ses désirs sans se consumer ? A travers un parcours
philosophique allant des Stoïciens à Spinoza, puis Nietzsche et Freud, nous
tâcherons de penser que le rapport à nos désirs est d’abord un rapport
éthique à soi.
Cours
de Thomas Vidart, mercredi 19 février 2020, bibliothèque Centre-ville, Grenoble.
En partenariat avec la société Alpine de philosophie.
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