Le kiosque
Paris, un kiosque à journaux. Alexandra est réalisatrice, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de kiosquiers. Elle est venue prêter main-forte à sa mère et, comme dans un vieux rêve d’enfant, joue à la marchande. Depuis cette fenêtre sur la rue, elle filme avec humour et tendresse les coulisses du métier et le défilé quotidien de clients détonants. Mais la presse papier et les commerces de proximité sont en crise, et ce petit jeu s’avère finalement plus compliqué que prévu…
Film soutenu par la commission de sélection d'images en bibliothèques :
Alexandra Pianelli dresse la
chronique des derniers mois d’activité de sa mère, gérante d’un kiosque à
journaux dans le 16ème arrondissement de Paris. Filmé avec un téléphone en vision
subjective, la réalisatrice adresse directement son projet et en assume
le caractère bricolé. La fabrication du film, les ficelles du métier ou
la crise de la presse, n’ont bientôt plus de secret pour nous.
Le plaisir manifeste de filmer,
comme d’inventer de petites scènes didactiques, donne au film son allure
légère. Le montage multiplie les valeurs de plan, étonne par ses
inserts en gros plan, déroule un commentaire facétieux, qui achève de
surprendre sans jamais lasser. Chemin faisant, la réalisatrice croque
quelques habitués, à commencer par sa mère, le fleuriste ambulant, un
SDF, et les retraités en vison de ce quartier chic de Paris. Pourtant, la légèreté fait peu à
peu place à une certaine mélancolie. Car le marasme social et économique
s’invite. Les Français n’achètent plus de revues. Presstalis, le géant
de la distribution vacille, et emporte avec lui les petits kiosquiers.
La fin d’un métier et aussi celui d’une carrière, celle de sa mère, vue
de l’intérieur.
Suivez nous ...