"Arnaud, c'est mon petit frère. Un jour, je me suis rendu compte qu'il était déjà grand. Il est né là où on ne choisit pas, et cherche ce qui aurait dû être. Libre." (Laure Portier)

Face à tant d'éléments contraires, Arnaud semblait finalement destiné à plonger un jour à l'autre. À jouer avec le feu, l'adolescent s'est brûlé les ailes, et il est désormais temps de rendre des comptes à la justice. Après de nombreux écarts de conduite, il va maintenant devoir assumer ses actes.

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Après avoir consacré un premier court-métrage à sa grand-mère, Laure Portier dresse dans Soy Libre le portrait de son frère Arnaud. Quinze années ont été nécessaires pour réaliser ce projet. Grâce à ce temps qui lui a été offert et à la persévérance de sa sœur, Arnaud accepte peu à peu de se livrer sur sa vie. Lui qui a grandi dans une cité passant d'une mère instable à des familles d'accueil et qui a connu la prison dès ses seize ans, ne cherche désormais plus qu'une chose : être libre. Dans Soy Libre, rien n'est caché aux spectateurs : on assiste aux tensions entre la réalisatrice et son frère qui se lasse parfois d'être questionné ou qui avait pensé que la scène serait différente, on entend aussi Arnaud imaginer la réaction de certains spectateurs lorsqu'ils découvriront le film. Laure Portier n'a pas hésité non plus à confier une caméra à son frère pour ainsi pouvoir le suivre dans ses voyages en Espagne ou au Pérou, le laissant lui-même mettre en scène ce qu'il souhaitait montrer. La réalisatrice a donc véritablement co-construit son film avec celui qu'elle souhaitait filmer et c'est ce qui fait de Soy Libre, ajouté à la grande sincérité qui s'en dégage, un film véritablement réussi.

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