Maalbeek
Rescapée, mais amnésique, de l'attentat à la station de métro Maalbeek, le 22 mars 2016 à Bruxelles, Sabine cherche l'image manquante d'un événement surmédiatisé et dont elle n'a aucun souvenir.
César 2022 du meilleur film de court métrage documentaire.
[Festival du film court en plein air de Grenoble 2021]
Film soutenu par la commission de sélection d'images en bibliothèques :
La vie de Sabine a basculé à Maalbeek, la station de métro bruxelloise,
lors de l’attentat de 2016.
Elle est la seule passagère survivante de la rame, et elle tente de se
raconter l’avant, le pendant et l’après. Elle ne se souvient pas, et
pour survivre, elle cherche à remettre des images et des sons là où il
n’y en a pas.
Commence alors une quête obsessionnelle des images manquantes, qui va
l’engager dans un visionnage du trop-plein des images de l’événement,
sur les réseaux sociaux, des témoignages, et d’images l’identifiant,
issues de caméras de surveillance de la rame. Des souvenirs nécessaires
se (re)construisent.
Maalbeek réussit l’exploit d’immerger dans une quête douloureuse pour
saisir ce qu’a pu être cette déflagration, par l’usage virtuose de
toutes les technologies d’images : lents zoom arrière sur des images
hybrides pixellisées mettant en abyme la virtualité du réel, jusqu’à
l’apparition de Sabine, la rendant quasi incertaine.
La matière sonore mêle cris, sirènes, commentaires, piano apaisé, et
silences à la limite de la perception. La déstructuration des images,
des sons et du récit nous font progresser dans la quête de Sabine.
Maalbeek s’avère être un film autant sur le traumatisme d’une
catastrophe que sur l’évanescence de la réminiscence.
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