Maman Colonelle
La Colonelle Honorine travaille au sein de la police congolaise, où elle est chargée de la protection des enfants et de la lutte contre les violences sexuelles. Alors qu’elle travaille depuis quinze ans à Bukavu, à l’est de la RDC, elle apprend qu’elle est mutée à Kisangani. Sur place, elle se trouve face à de nouveaux enjeux… À travers le portrait de cette femme, d’un courage et d’une ténacité hors du commun, qui lutte pour que justice soit faite, le film aborde la question des violences faites aux femmes et aux enfants en RDC.
Membre de la commission de sélection d'images en bibliothèques :
Plus qu’un témoignage, ce film est
un regard, celui du brigadier chef Colonelle Honorine, mère courage qui
porte ce film à son sommet. Parce qu’il est le point de vue de ce
personnage, parce que la place est laissée à l’action sans intervention
du réalisateur, parce que filmé caméra à l’épaule, si loin et pourtant
si proche des protagonistes, le spectateur est entièrement happé par
l’image et se laisse aller vers l’émotion grandissante. Le choix de la
prise directe donne à l’image encore plus de force. La caméra observe et
s’invite dans les confidences et les conséquences d’un drame presque
oublié. Et c’est là la force de ce film jouant toujours à la limite de
nos sentiments. Car c’est l’histoire d’une guerre et de ses traumatismes
laissés par des combats bien singuliers que sont les violences faites
aux femmes et aux enfants, qui est révélée au fur et à mesure des
investigations et des recueils de témoignages que Maman Colonelle
effectue. Une œuvre puissante sur la société congolaise d’aujourd’hui.
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