Visages défendus
Le film aborde la sortie de prison au travers du prisme de notre perception des personnes détenues. Il s'interroge avec les personnages sur les effets, au moment de reprendre place dans la société, de la représentation fantasmée qu'en donne l'institution. L'enjeu du film est de cerner son impact quand vient le moment, pour les anciens prisonniers, de retrouver – ou de trouver – une place dans la société. Quelle est la part du regard de l'autre dans la dite réinsertion ? En quoi ces visages occultés seraient-ils subversifs ?
Film soutenu par la commission de sélection d'images en bibliothèques :
Après Une prison dans la ville et
Le déménagement, la photographe Catherine Réchard approfondit encore la
question carcérale. Elle tourne autour des visages de trois détenus
filmés extra-muros, après ou pendant leur détention, dans leur vie
après. Cette enquête prend les atours d’un questionnement sur le rôle
symbolique et social du prisonnier. Cette réflexion se développe comme
un témoignage rétrospectif et chemine lors d’ateliers en prison, où les
détenus réfléchissent ensemble aux stéréotypes attachés à leur identité
sociale. Pris dans ces regards croisés, le spectateur rentre dans une
forme dialectique d’empathie avec trois êtres en chemin, trois personnes
qui cherchent à vivre avec leur peine, et qui pour ce faire,
développent une pensée en forme de retour sur soi. Leurs réflexions nous
entraînent au-delà de la question carcérale, et de ces histoires
singulières, elles nous donnent tout simplement à penser. L’air de rien
et grâce à son écoute attentive, Catherine Réchard développe
tranquillement un propos politique finalement plein d’espoir, que nos
décideurs politiques feraient bien d’entendre avant de proposer encore,
la construction de nouvelles centrales.
Suivez nous ...