L’enfant au grelot, de Jacques-Rémy Girerd (1998).

Au cœur de l’hiver et d’une forêt bleue, un bébé emmailloté dans son berceau tombe soudainement du ciel. Découvert par Grand-Jacques, le facteur du village voisin, cet insolite flocon de neige est recueilli par la tendre Mamie Rose, qui élève une ribambelle de petits garçons dans son orphelinat.

Baptisé Charlie, le nourrisson grandit aussi heureusement que possible, sous l’attention bienveillante de Grand-Jacques et Mamie Rose. Pourtant, ces deux adultes, aussi aimants soient-ils, ne sont que ses parents de substitution. 

Alors, une fois la nuit venue, Charlie grimpe sur les toits en serrant au creux de son poing le grelot familier qui était dans son berceau le jour où on l’a trouvé. Les années passent, mais il persiste à interroger les étoiles, dans l’attente de connaitre enfin la vérité.

Idéal pendant les fêtes de fin d’année, ce court-métrage est une vraie pépite signée Folimage (Une vie de chat), et réalisée par Jacques-Rémy Girerd (La prophétie des grenouilles, Mia et le Migou, Tante Hilda !). Spécialisés dans le court-métrage, les studios Folimage ont récemment décroché la production de l’adaptation télévisée des Cahiers d’Esther, l’énorme succès librairie de Riad Sattouf. Quant à Jacques-Rémy Girerd, il est le réalisateur de la plupart des grand succès de la société valentinoise. Également à l’origine de la série ARTE Tu mourras moins bête, il a obtenu pour L’enfant au grelot le prix européen du Cartoon d’Or.

Cet alliage fonctionne particulièrement bien, et se distingue réellement parmi l’offre actuelle du cinéma d’animation. À la fois simple, poétique et profond, L’enfant au grelot émerveille les enfants comme leurs parents. La magie tient autant aux nuances pastelles des dessins géométriques, réalisés à la craie grasse, qu’à la narration de ce conte familial et initiatique. Une gourmandise à savourer encore et encore, parfaite pour les jours de l’Avent.